Jon Hassell (1937 – 2021).

Quelle triste nouvelle d’apprendre la disparition de Jon Hassell, un de mes artistes favoris de tous les temps. Ce musicien faisait sonner sa trompette comme un souffle de vent, comme un chant indien, comme seul lui savait le faire… Je ne compte pas le nombre d’écoutes de ses albums, qui m’accompagnent depuis mon adolescence. Je me souviens précisément avoir révisé mon bac en 1987 en passant Power Spot en boucle. Puis à la fin des années 90… son CD Fascinoma en boucle également.

Jon Hassell a été l’inventeur visionnaire d’un style de musique qu’il a décrit comme « Fourth World », un hybride mystérieux et unique de musique à la fois orientale et occidentale. Après des études de composition aux États-Unis, il se rend en Europe pour étudier la musique électronique et sérielle avec Karlheinz Stockhausen. Plusieurs années plus tard, il retourne à New York où ses premiers enregistrements ont été réalisés avec les maîtres minimalistes La Monte Young et Terry Riley, grâce auxquels il a rencontré le maître du raga hindoustani, Pandit Pran Nath… et s’est embarqué dans la quête de toute une vie : transmuer la maîtrise vocale Kirana de son professeur en un nouveau son et style de trompette. Un son unique, reconnaissable entre mille.