Le seul album de Michael O’Shea : une merveille ! Produit par Bruce Gilbert et Graham Lewis de Wire au studio Dome en 1982, il s’agit d’une œuvre tout à fait singulière et très émouvante. Un album unique, qui ne ressemble à rien d’autre… réédité ces jours ci et vivement recommandé.
Après avoir vendu ses instruments pour financer un style de vie nomade des années 1970, l’excentrique expérimentateur irlandais Michael O’Shea a été contraint de créer sa propre réponse artisanale aux sitars et aux zelochords qu’il avait pris l’habitude de jouer lors de ses voyages à travers le monde.
Utilisant une vieille porte, 17 cordes et des baguettes et les combinant avec des phasers, des pédales d’écho et des amplis, le nouveau dispositif devait devenir sa signature sonore, mélangeant des influences folkloriques irlandaises avec des sons asiatiques et nord-africains d’une nouvelle manière envoûtante et pleine d’âme qui le porta à l’attention des principaux improvisateurs de son temps – Alice Coltrane, Ravi Shankar, Don Cherry, parmi les plus connus.
Combinant le dulcimer, le zelochord et le sitar, O Shea le jouait avec une paire de baguettes, frappant doucement les cordes avec des rythmes folkloriques irlandais mélangés aux sons riches et nostalgiques des nombreux artistes asiatiques qu’il avait rencontrés dans ses voyages. Présenté à Bruce Gilbert et Graham Lewis de Wire par le dessinateur Tom Johnston, O’Shea a finalement accepté une invitation ouverte à enregistrer dans leur studio. L’album est enregistré en une journée dans les légendaires Blackwing Studios et sort l’année suivante chez Dome, à l’improviste. Lewis lui-même a dit des années plus tard à propos de ce chef-d’oeuvre oublié : « J’ai toujours dit que c’était le meilleur travail qu’on ait jamais fait. »
En 1991, Michael O’Shea a été frappé par un fourgon postal et est mort quelques jours plus tard à l’hôpital à Londres.
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