En écoutant le nouveau titre d’Aquaserge, je me suis rappelé cette oeuvre de jeunesse d’Edgard Varèse, « Un grand sommeil noir ». C’est l’une des rares chansons écrites par Edgard Varèse, qui a mis en musique un poème de Paul Verlaine, en 1906 (il avait 23 ans et était encore sous l’influence de Claude Debussy, de Ravel et sans doute aussi des chansons étranges d’Erik Satie). Il s’agit de la plus ancienne pièce du compositeur dont la partition nous soit parvenue… et la seule représentante de sa première période (la pièce suivante, Amériques, radicalement différente, date de 1921). C’est Varèse avant Varèse, disons. La mélodie est superbe, le texte de Verlaine aussi. Un plaisir de réécouter ce morceau.
La version d’Aquaserge, très orchestrée (comme souvent chez eux) est très différente de la composition originale. En écoute ci dessous également
Un grand sommeil noir
Tombe sur ma vie :
Dormez, tout espoir,
Dormez, toute envie!
Je ne vois plus rien,
Je perds la mémoire
Du mal et du bien…
O la triste histoire!
Je suis un berceau
Qu’une main balance
Au creux d’un caveau :
Silence, silence!
Edgard Varèse – Un grand sommeil noir
Mireille Delunsch, soprano
Francois Kerdoncuff, piano
Aquaserge – Un grand sommeil noir
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