Dominique Grimaud et Véronique Vilhet publient régulièrement des albums en duo, depuis 10 ans déjà avec leur premier album AAHH! chez Bam Balam. Ce sont mes amis, je les adore, et je participe régulièrement à leurs enregistrements. Dont ce nouvel album, sans doute mon préféré du duo qui vient de sortir chez ADN Records (Recommended Records Italia). J’y joue un peu de guitare, j’ai travaillé le son et j’ai pris la photo de la couverture.

Si vous lisez ce blog assidument, vous avez entendu parler de Dominique Grimaud. Pour les autres : c’est un musicien français secret mais essentiel, issu de la scène underground de l’après Mai 68. Il a créé les groupes Camizole et Video Aventures et a exploré à la fois l’improvisation, la musique électronique, et même le blues. Il a travaillé avec Pascal Comelade, Jac Berrocal, Gilbert Artman… Son duo avec Véronique Vilhet est un rare exemple d’osmose musicale, un cas rare de « vraie rencontre », au même titre que Billie Holiday et Lester Young, ou Dionne Warwick et Burt Bacharach, par exemple. On a maintenant du mal à imaginer l’un sans l’autre. Pour rappel : Véronique Vilhet a commencé à jouer avec le groupe Johnny Be Crotte (puis Johnny B.C),  et a rejoint ensuite la troupe Royal de Luxe. Elle a une façon de jouer de la batterie qui retire tous les artifices, se focalisant souvent sur un simple tom et une cymbale. Comme Moe Tucker dans le Velvet Underground, on pense souvent que « less is more ». Pas besoin de multiplier les effets, ni d’ajouter… Elle pratique une forme d’épure, comme une réduction qui augmenterait la musique. En ce sens, elle a trouvé un partenaire idéal en Dominique Grimaud, qui est bien connu pour son approche directe, radicale, sans fioriture.

Le duo m’a autorisé à diffuser ici des extraits de leur nouvel album. En voici trois. Le morceau d’ouverture et les deux morceaux de cloture de l’album,  que je vous recommande vivement. Il est électrique, viscéral et mystérieux. Leur chef d’oeuvre.