Il y a 100 ans disparaissait l’un de mes musiciens préférés de tous les temps, celui qui a ouvert la voie de la modernité. Après un long séjour à l’hôpital Saint Joseph à Paris, Erik Satie est mort des suites d’une méchante cirrhose du foie doublée d’une pleurésie. Il avait abusé de l’absinthe. On découvre des centaines de parapluies chez lui et des textes et partitions inédites. Dans son appartement d’Arcueil, on découvre un lieu de vie poussiéreux et chaotique, des dizaines de costumes, de parapluies, des partitions perdues entre les pianos et ses costumes… C’était un vrai capharnaüm. Mais la musique de Satie n’a cessé de vivre, de fasciner le monde entier, de se réinventer et d’infuser dans la musique américaine (de John Cage à Moondog en passant par Steve Reich, ils lui doivent beaucoup).