Le premier album de Lubomyr Melnyk de 1979, KMH, est devenu une référence du minimalisme, souvent évoquée… mais je n’avais jamais pu écouter le disque avant cette année. C’est grâce au label Unseen World , qui le réédite
Jouant en solo au piano avec une vitesse prodigieuse, qui semble provenir du jeu sur plusieurs pianos à la fois tellement il y a de notes jouées par seconde… Melnyk bat des records de vitesse (est-il au Guinness World Records ?) et fait quasiment ressortir tout le son de l’instrument en une seule fois. Il ne s’agit pas de « clusters » de piano, mais bien d’arpèges… des arpèges ultra rapides, avec un son qui devient de facto quasi continu. Techniquement c’est dingue ! Le résultat, c’est que sa musique est luxuriante, riche et maximale, chargée en harmonies… mais paradoxalement elle possède la retenue et la lente évolution caractéristique du courant minimaliste, que l’on trouve dans la musique d’artistes comme Steve Reich et Terry Riley. Melnyk a développé son approche unique. Il parait que c’est assez fou à voir sur scène et qu’il peut « voler la vedette » s’il joue en premier !
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